Ça y est, vous savez exactement quels plats vont garnir vos tables de fêtes cette année. Avez-vous pensé au vin ? Pour de belles associations, créatives ou traditions, retrouvez toutes les possibilités.
Apéritifs et entrées, du tonique et du fruité
Les fruits de mer et les poissons sont traditionnellement – et à raison- accompagnés de vin blanc. Avec des huitres, du saumon ou du crabe, ses arômes doivent persister en bouche, il doit être vif, sec et tonique, comme les Sauvignons de la vallée de la Loire de type Sancerre.
Avec le foie gras, tout l’enjeu d’un bon mariage tient à la préservation de sa richesse de goût, dans un juste équilibre avec l’onctuosité du gras. Traditionnellement, on l’associe à un vin blanc moelleux liquoreux de type Sauternes ou Monbazillac, mais on peut aussi lui donner un peu de fruité en l’associant à un vin d’Alsace, de type Riesling de vendanges tardives, s’il est poêlé. Chaud, on peut aussi lui associer du vin rouge puissant, comme le Pommard. Le foie gras mi- cuit servi sur des toasts grillés de bon pain de campagne ne s’accorde jamais aussi bien qu’avec un vin blanc sec, ou un bon champagne brut, surtout s’il est truffé.
Pour la charcuterie, une bonne idée serait de poursuivre sur un vin blanc sec : généralement associés à du rouge trop tannique, les gouts gras et salés de la charcuterie crus ne font pas bon ménage. Le rouge est toujours une option, mais il doit être léger et fruité… sauf si vous servez du canard ! Avec de la charcuterie de canard comme du magret séché, préférez un bon vin rouge de type Pécharmant, Pessac-Léognan, Graves ou Médoc.
Les volailles et leurs accompagnements, de la force et des arômes
Les traditionnelles volailles de fêtes se servent habituellement avec du vin rouge. S’il n’y a rien d’obligatoire, il faut choisir son vin en fonction de la cuisson et des accompagnements. Une dinde à la farce puissante, rôtie au four, s’accompagne bien d’un rouge onctueux et fort en arôme, plutôt vieilli, comme un Châteauneuf du Pape. Choisissez un vin tanique avec modération. Pour une volaille bien juteuse, préférez un vin soyeux, comme un Côtes du Rhône.
Si vous préférez le blanc, accompagnez d’un vin charnu, ou d’un vin aromatique, fleuri et fruité comme un Chablis, ou un Meursault.
Les fromages, de la surprise et du grand art
La tradition veut que l’on accorde au plateau de fromage les plus beaux de nos vins rouges. Et pourtant, de nombreux sommeliers et fromagers dégustent le fromage avec du vin blanc : êtes-vous prêts pour l’aventure ?
La dégustation ne doit pas être une lutte mais une belle alliance, ne masquez pas les goûts : trop tanniques, les vins rouges se heurtent et se cognent à la force d’un bon fromage. Equilibrez les goûts avec un vin blanc frais et légèrement acidulé pour un fromage de chèvre, sec pour du fromage de brebis. Pour un Roquefort et les persillées, testez le moelleux, liquoreux ou demi-sec.
Pour rester sur le vin rouge, privilégiez les vins légers. Et pourquoi ne pas tenter un vin cuit comme le Porto ?
Le dessert, du caractère et du festif
Les douceurs du dessert vont appeler à un peu de force et de caractère du côté du vin. Pour un dessert fort en chocolat, les pâtissiers et sommeliers sont unanimes : on l’accorde avec du Porto, ou un vin doux naturel. Testez aussi un Châteauneuf du Pape puissant, ou pour terminer en beauté, un Saint-Estèphe. Pour un dessert moins cacaoté, vous pourrez vous tourner vers un vin blanc de type Sauternes. Une chose est sûre : il faut oublier le champagne !
Pour les desserts fruités, les agrumes, les salades de fruits, servez un bon blanc moelleux, légèrement acide comme un Riesling vendanges tardives, ou un Sauternes ou Coteaux du Layon. Ici, le champagne rosé demi-sec ou le crémant d’Alsace restent une option.
Bonne dégustation et joyeuses fêtes !